Semur-en-Brionnais

Ce village, ancienne capitale historique du Brionnais, possède le plus vieux château fort encore érigé en Bourgogne. Celui-ci, lors des derniers sondages archéologiques a révélé qu'il a vu le jour au Xème siècle. Son histoire est intimement liée et à la couronne de France et à l'abbaye de Cluny (il fait d'ailleurs partie des sites clunisiens).

En effet, cette ancienne place forte abrita en son temps ascendants et descendants des plus nobles familles de Bourgogne, de France, d'Europe . De guerres en alliances et mariages divers, de meutres en prises d'habit religieux, la vie tumultueuse de la famille de Dalmace 1er de Semur est une véritable épopée qui est raconté avec passion aux visiteurs par la guide et par les membres de l'association Les Vieilles Pierres. Ces faits captivants sont racontés en journée mais également, en été, au cours de visites nocturnes.

Diverses manifestations agrémentent l'histoire du château et connaissent un incroyable succès auprès des visiteurs.(...)

A Semur, il faut admirer le château mais également la collégiale romane St Hilaire, une des dernières construites en Brionnais. Surmontée d'un clocher octogonal, possésant 3 absidioles, elle est posée, trapue, en bordure de place. Sur le linteau, l'histoire de St Hilaire, évêque de Poitiers, se présente comme une bande dessinée. (...) Tout le portail est cerné de belles sculptures géométriques que l'on retrouve sur le petit portail latéral.

A l'intérieur, une tribune-que les semurois, compte tenu de sa forme, nomment "le cornet de glace"- est construite à l'identique de Cluny III. A quoi servait-elle? La nef, elle aussi d'inspiration clunisienne, s'élève haut. En elle montent les voix et les notes de musique lors des fréquents concerts qui y sont donnés.

On peut dire que mille ans d'architecture et d'histoire cernent les deux places situées devant et derrière la mairie du XVIIIè siècle, qui n'est autre que l'ancien auditoire de justice. Sur le côté de l'église, à l'étage, dans l'ancienne maison du Chapitre, la salle capitulaire présente une vitrine de l'art roman en Brionnais, invitant à poursuivre les découvertes. Par la fenêtre la vue sur la vallée ravit d'aise. Des maisons des XVIè et XVIIè siècles, avec des vestiges plus anciens encore, entourent les places. Le bâtiment du séminaire du XIXè, actuellement occupé par les soeurs de St Jean, offre une élégante vision. Celles-ci ouvrent la chapelle (XIXè) à la visite et ont un lieu d'accueil dans lequel elles proposent de l'artisanat fabriqué dans leurs communautés à travers le monde. Si l'on retourne vers le château, on passe devant le Grenier à Sel qui servait à recevoir les gains procurés par l'impopulaire impôt de la Gabelle. Son plafond vaut également le détour. Tout l'été, il accueille des expositions d'artistes et d'artisans d'art.

Du chemin de ronde, on peut admirer l'ancienne église paroissiale de St Martin la Vallée, les vignes du vigneron de Grande Terre, le château du XVIIIè et XIXè siècle, avec son orangerie, appartenant à la famille de la Motte Rouge et tout un paysage presque sorti d'une miniature ancienne. Le c^hâteau ne se visite pas mais il est posé sur l'herbe, et sa vision n'est pas à négliger. En se retournant, on peut admirer l'arrière du donjon et les belles demeures surplombant le chemin. Si l'on veut atteindre St Martin à pied, il faut descendre par la porte au Vau et gagner la vallée en passant devant le lavoir de la Madeleine, là où se trouvait le quartier des blanchisseuses.

Au carrefour menant au château de la Motte Rouge et à l'église de St Martin la Vallée, si l'on prend la petite route à gauche, on arrive, sous les anciens remparts, au château de la Valllée, une belle gantilhommière. Si l'on poursuit encore, on peut remonter le sentier contournant le village au pied delà colline de Semur et se retrouver sur le chemin de ronde.

Retournant au carrefour menant à la chapelle, dans le charmant vallon situé en bas-fond, le ruisseau du Grozellier bondit joyeusement, les vaches broutent...L'ensemble est bucolique à souhait! On arrive alors à l'ancienne église paroissiale, Saint Martin la Vallée. C'est là une église des premiers temps du Roman. Juste avant le choeur, les pierres mises en "arrêtes de poisson" attestent de son ancienneté. Les peintures murales, partiellement restaurées, sont tout à fait lisibles.

Juste au dessus de cette petite église, si l'on poursuit le chemin menant vers les bois, la source de la Font Malreux possèderait des vertus curatives.

Toujours sur la commune de Semur mais à l'opposé, en direction d'Anzy-le-Duc, à la sortie des grands bois situés juste après l'étang de la Fay et du stade, se dresse la chapelle de Montmegin.

Elle était totalement en ruine, couverte de ronces et a été entièrement remontée par des bénévoles du hameau. Elle est située face à un paysage somptueux, avec la forêt domaniale des Charmays en fond de décor. La forêt que l'on traverse, depuis le stade, pour se rendre à Montmegin, est magnifique. Elle jouxte celle de Sainte Foy. Des chemins bien gégagés permettent de s'y promener agréablement. Une autre chapelle, très petite, datant du XVIIè siècle, se trouve dans le village même, sur la route de St Julien de Jonzy. Cette chapelle, dite de la Perrière, est toujours ouverte. C'était celle des tailleurs de pierres, il y en eut beaucoup. Ces pierres de calcaire doré, tendre, servaient pour les sculptures des monuments religieux, les fenêtres à meneaux, les habitations... A propos de ces anciennes carrières, cinq au moins sont bien visibles à Semur: deux sur la route menant à Marcigny, trois sur le flanc sud de la colline de Semur.

Une marche annuelle facilite la découverte de ce village très étendu: la Marche de Printemps, au mois de mars, est la troisième du canton. Organisée par les parents d'élèves, elle recèle un petit côté pédagogique et se déroule sous le vocable d'un thème porteur, exposition à l'appui, à l'arrivée. Une année ce sera "l'école à travers le temps", une autre "les vaches" avec dégustation de viande charolaise...

Dans le registre des fêtes, la Fête patronale de La Madeleine s'étale sur deux jours, aux alentours du 20 juillet. Un grand repas festif sous un immense barnum, contre le château St Hugues, et un bal gratuit, parfois des fanfares, ponctuent la soirée. Sur la place de l'église, manège et confiseries de foire se sont installés. Le lendemain matin à l'aube, la place est investie par un vide-greniers et quelques artisans. Enfin, le soir, devant la collégiale, une foule immense attend que la nuit tombe pour admirer le feu d'artifice sur l'édifice (...) 

Une autre manifestation se déroule également, début août, sur les places du vieux village. Il s'agit du Marché de l'Art. On y voit des peintres, des sculpteurs, des fabricants de bijoux, des dentellières et brodeuses. Parfois, quelques marchands de plantes séchées ou d'épices s'immiscent au milieu d'eux (...)

(...) un espace multisports, situé près du grand parking, de l'autre côté de la route de Marcigny, permet de pratiquer divers sports. Ce même parking est équipé d'une aire de vidange pour camping-car.(...) Signalons également qu'à la salle du chapitre, au rez-de-chaussée, une bibliothèque équipée d'un cyber-accès peut rendre grand service aux voyageurs.

L'Entrecôte Brionnaise , voisine du château, a un air d'auberge d'autrefois avec sa pompe à eau, sa grande table d'hôtes(...)Dès qu'il fait beau, les consommateurs peuvent s'installer sur la terrasse, devant le château. Monique prépare des plats mitonnés "de grand-mère", des blanquettes, du lapin forestier, du boeuf bourguignon, des grenouilles...et sert bien entendu, de l'entrecôte. Elle est la reine du dessert familial.

Les soeurs de la communauté St Jean tiennent une hôtellerie religieuse où l'on peut également se faire servir des repas dans la mesure des possibilités.Les soeurs de la communauté St Jean tiennent une hôtellerie religieuse où l'on peut également se faire servir des repas dans la mesure des possibilités.